Arthrose du coude
Bezons (95) - Clinique du Plateau

Spécialiste du coude

Qu'est ce que l'arthrose du coude ?

Chirurgie du coude à Bezons

L’arthrose du coude correspond à l’usure du cartilage d’une ou plusieurs surfaces articulaires qui composent le coude.
Le coude est une articulation complexe qui comprend 3 os : l’humérus (os du bras) en proximal et le radius et l’ulna (ou cubitus) qui sont les 2 os de l’avant-bras. On distingue un compartiment antérieur et un compartiment postérieur. L’arthrose peut-être isolée sur une surface articulaire ou plus diffuse et toucher l’ensemble de l’articulation. Les causes sont variées mais globalement on peut distinguer les maladies inflammatoires et les causes traumatiques.
La plus connue des maladies inflammatoires est la polyarthrite rhumatoïde qui touche souvent de nombreuses articulations et n’épargne pas le coude. Ces maladies inflammatoires entrainent des destructions étendues du cartilage responsables de raideur et de douleurs.
L’ostéochondromatose est une maladie rare mais fréquente au niveau du coude. Elle est due à un dysfonctionnement du tissu synovial qui normalement fabrique le liquide synovial et qui va fabriquer des petits fragments osseux qui vont gêner la mobilité du coude.

Dans d’autres cas, la cause principale de ces arthroses du coude est liée à des traumatismes répétés. Ces traumatismes peuvent être d’origine professionnelle (marteau-piqueur, profession du bâtiment par exemple) ou sportive (gymnastique, sports de combat, trampoline, etc). Les lésions ostéochondrales peuvent parfois toucher des adolescents d’autant plus que les entrainements sportifs sont de plus en plus intenses chez des espoirs de plus en plus jeunes ; les contraintes physiques sont donc de plus en plus importantes.
En général, ces lésions cartilagineuses traumatiques sont moins étendues que celles rencontrées dans les maladies inflammatoires.
Parfois une arthrose du coude peut survenir plusieurs années après une fracture mal consolidée (cal vicieux).

Arthrose du coude à Bezons

Docteur Poulain spécialiste du coude

Bilan préopératoire ou Comment faire le diagnostic

Les premiers symptômes sont des douleurs qui peuvent être continues dans les atteintes diffuses mais parfois de survenues aléatoires et plus ponctuelles lors d’atteintes limitées comme on les rencontre lors de micro-traumatismes répétés. Les patients se plaignent aussi rapidement d’une réduction de la mobilité qui peut être très handicapante y compris pour les gestes de la vie quotidienne. Si des petits fragments osseux « naviguent » dans l’articulation, le patient va se plaindre de sensation de blocages répétés : on parle de « souris articulaire ».*

Comme souvent en orthopédie, l’examen indispensable reste la radiographie. Elle permet d’apprécier l’étendue des lésions, leur localisation et oriente le diagnostic. Elle pourra ensuite à la demande être complétée par un arthro-scanner ou une arthro-IRM. L’injection de produit de contraste associée au scanner ou à l’IRM permettra de mettre en évidence d’éventuels corps étrangers osseux libres dans l’articulation. L’IRM sera plus sensible si on recherche une maladie du tissu synovial.

Prise en charge thérapeutique

Après les antalgiques et les anti-inflammatoires, on pourra proposer une ou plusieurs infiltrations intra-articulaires de corticoïdes en fonction de leur efficacité.
Aucun article scientifique ne rapporte d’intérêt des PRP sur les lésions cartilagineuses.
A ce jour, la culture de chondrocytes se fait in vitro mais son utilisation thérapeutique pour combler des lésions cartilagineuses n’est pas encore possible dans notre pratique chirurgicale quotidienne.
La kinésithérapie peut parfois soulager les patients ; Cette amélioration reste provisoire puisque ces lésions ne sont pas réversibles spontanément.
En cas d’échec du traitement médical et fonctionnel il faudra alors envisager un traitement chirurgical.

La chirurgie sous arthroscopie

Lorsque les lésions cartilagineuses restent limitées en surface et que le patient se plaint de sensations de blocage du coude (« souris articulaires »), on peut proposer au patient une arthroscopie du coude.
Cette intervention qui se déroule en ambulatoire permet de réaliser un lavage de l’articulation et d’enlever les petits débris osseux et cartilagineux qui gênent la mobilité du coude. On pourra aussi coaguler tout ou partie du tissu synovial pour ralentir sa production inappropriée de corps étrangers osseux. Enfin, on pourra réséquer quelques adhérences en cas de limitation des amplitudes par les tissus mous.
Cette intervention nécessite 4 petites incisions de 4 mm (deux de part et d’autres du coude et deux derrières) et est réalisée sous anesthésie loco-régionale associée à une anesthésie générale le plus souvent.

La chirurgie conventionnelle et prothétique

Lorsque les lésions cartilagineuses sont plus étendues et que les traitements médicaux et fonctionnels ne sont plus efficaces, on peut proposer au patient des arthroplasties par des prothèses de coude.

Il en existe deux types :

  • La prothèse de tête radiale ;
  • La prothèse totale de coude ;

La prothèse de tête radiale consiste à enlever la tête radiale native usée et la remplacer par un implant chirurgical. Cet implant est le plus souvent en métal, adapté à la morphologie du patient et s’articule directement avec le condyle latéral de l’humérus qui lui n’est pas resurfaçé. Ces prothèses sont utilisés en général, après des fractures complexes de la tête radiale ou des séquelles de fractures.

La prothèse totale de coude est réservée aux lésions cartilagineuses étendues responsables de doléances fonctionnelles (raideur) et douleurs importantes. On va remplacer toutes les surfaces articulaires du coude. Cette intervention est réputée difficile et réclame une certaine expérience du chirurgien car les pièges sont nombreux. Elle nécessite une incision longitudinale d’une douzaine de cm à la face postérieure du coude.

Suites opératoires

Quelque soit le type de chirurgie, il n’y a pas d’immobilisation. Les exercices d’auto-rééducation sont expliqués au patient et des séances de kinésithérapie peuvent être débutées 24h après la chirurgie.
Les soins locaux sont effectués par une infirmière pendant 2 semaines et les pansements imperméables permettent au patient de prendre des douches en post-opératoire précoce (24h). Les fils sont résorbables.
La convalescence et les séances de kinésithérapie durent entre 1 (arthroscopie) et 3 mois (prothèse totale du coude).

Risques

Que la chirurgie soit réalisée sous arthroscopie ou à ciel ouvert, le risque principal reste la lésion nerveuse accidentelle qui peut parfois avoir des conséquences graves et définitives pour le patient.

Le risque de neuro-algodystrophie est commun à toute chirurgie du membre supérieur.

Résultats

Les résultats de ces chirurgies sont satisfaisants et parfois spectaculaires en particulier sur la mobilité. La rééducation doit être rigoureuse pour espérer un bon résultat fonctionnel.

Lorsque les lésions cartilagineuses sont dues à une cause environnementales (sportive ou professionnelle), il faudra stopper définitivement l’activité concernée pour éviter une aggravation des lésions et de la symptomatologie.