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TENDINITE
CALCIFIANTE DE LA COIFFE DES ROTATEURS |
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Pathologie
Dans
certains cas les tendinites chroniques de la coiffe des rotateurs (cf.
tendinopathie de la coiffe des rotateurs)
peuvent évoluer vers la calcification. Elles touchent plus souvent
la femme entre 40 et 50 ans.
Les dépôts d’hydroxyapatite peuvent être localisées
dans le tendon supra (80%) ou l’infraspinatus
et plus rarement sur le subscapularis.
Elles sont classées en trois catégories en fonction de leur
densité
et de leur caractère uni ou plurilobée correspondant à
leur phase d’évolution.
L’étiologie reste à ce jour inconnue et ne peut pas
être mécanique. L’évolution naturelle peut se
faire vers l’évacuation spontanée.
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Prise
en charge thérapeutique
L’excision
arthroscopique est actuellement la meilleure technique pour soulager les
patients.
L’intervention se pratique sous anesthésie générale
associée à une technique d’analgésie loco-régionale
(bloc inter-scalénique).
Des antalgiques par voie générale sont également
administrés pour la prise en charge de la douleur post-opératoire.
.
Toutefois ce traitement chirurgical ne peut s’adresser à
toutes les calcifications.
Effectivement, plus la calcification est petite ou mal collectée
plus le risque d’échec est important (calcification non retrouvée).
D’autres techniques comme la PLA (ponction-lavage-aspiration)
ou les ondes de choc extracorporelles peuvent être bénéfiques
pour le patient.
Un traitement médical bien conduit devra toujours précéder
l’acte chirurgical.
Le chirurgien oriente le patient dans le choix de la meilleure stratégie. |
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Risques
Le
risque le plus important est la capsulite rétractile. Entrainant
des douleurs et une raideur importante de l’épaule,
elle est prévenue par un contrôle de la douleur postopératoire
et l’absence de rééducation intempestive les premières
semaines.
Ensuite, le risque est de ne pas retrouver la calcification. Il est prévenu
par un bon bilan radiographique préopératoire (incidence
de face 3 rotations et profil) et une bonne sélection des calcifications
à opérer (classe A et parfois B).
Le risque infectieux est quasi nul sous arthroscopie et il n’y a
pas de problème hémorragique.
L’absence d’une capsulite rétractile doit être
vérifiée en préopératoire.
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Suites
opératoires |
Le patient est hospitalisé
la veille de l’intervention et sort de la clinique le lendemain
matin.
Des mouvements d’autoréeducation lui sont expliqués
par l’équipe de kinésithérapeute de l’établissement
et doivent être pratiqués quotidiennement par le patient.
Une immobilisation par une écharpe coude au corps est posée
au bloc.
Une prescription d’antalgiques de classe 1 et de soins à
domicile par une infirmière accompagne la sortie.
Le patient peut s’habiller et prendre des douches normalement le
jour de sa sortie.
Un arrêt de travail d’un mois est prescrit jusqu’à
la visite de contrôle. |
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Si
le patient n’est pas algique, l’écharpe peut être
enlevée la journée,
mais celle-ci doit être conservée la nuit pendant quelques
jours.
La consultation de contrôle à un mois avec le chirurgien
permet de vérifier la décroissance des douleurs,
la qualité des cicatrices, l’absence de raideur anormale.
Un programme de rééducation de quelques semaines est prescrit
au rythme de trois séances par semaine.
Les patients sont ensuite revus en consultation toutes les six semaines
pour apprécier l’évolution.
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Résultats
Les résultats sont corrélés à la qualité
de l’excision que l’on peut contrôler par de simples radiographies.
Ils sont excellents lorsque l’excision est complète.
La reprise des activités professionnelles sédentaires peut
être envisagée après quelques semaines.
Pour les travailleurs de force, elles seront envisagées après
quelques mois. |
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