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ÉPAULE
DOULOUREUSE ET INSTABLE |
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Pathologie
L’épaule
douloureuse et instable est une pathologie du sujet jeune et sportif le
plus souvent.
Le symptôme le plus évocateur est l’épisode
de luxation vrai qui correspond à la perte de contact complète
mais provisoire des surfaces articulaires de l’épaule (glène
de l’omoplate et tête humérale).
Elle nécessite l’intervention d’un tiers pour réduire
l’articulation.
Mais l’instabilité peut aussi être ressentie par le
patient sous forme d’appréhension, de sensation de subluxation
(ne nécessitant pas l’intervention d’un tiers) ou seulement
de douleurs lors de la réalisation de certains mouvements.
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L’instabilité
est le plus souvent antérieure mais elle peut aussi être
postérieure voire erecta (exceptionnelle).
Un examen clinique complet par le chirurgien permet d’apprécier
le type
et l’importance de l’instabilité afin de prescrire
les meilleurs examens complémentaires les plus adaptés
et d’éliminer des lésions associées :
fracture, atteinte neurologique…
Dans l’instabilité antérieure il faut rechercher des
lésions de passage en avant
et en bas de la glène ainsi que sur la tête humérale :
lésions osseuses et/ou capsulo-ligamentaires.
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Prise
en charge thérapeutique
Après un
examen clinique complet et la réalisation du bilan nécessaire
le chirurgien évalue la stratégie thérapeutique la
mieux adaptée.
Le bilan minimum nécessite des radiographies de l'épaule (face
3 rotations, profil de glène de Bernageau).
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Pour
mettre en évidence des lésions ligamentaires ou labrales
(bourrelet) un arthro-scanner est souvent demandé.
L’I.R.M. n’a pas d’intérêt sans injection.
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Toute
luxation articulaire reste une urgence absolue. Idéalement la réduction
se fait en milieu hospitalier,
après réalisation d’une radiographie (éliminant
une fracture du trochiter)
et d’une analgésie (voire sédation et curarisation
si fracture associée).
Après une courte immobilisation par une écharpe simple
pendant quelques jours (10 à 20j.),
une rééducation peut être nécessaire afin de
retrouver de bonnes amplitudes articulaires.
La rééducation n’a aucun intérêt en terme
de stabilisation antéro-inférieure d’une épaule.
L’abstention thérapeutique est souvent proposée après
un épisode unique
et isolé d’instabilité car plus de la moitié
des patients ne récidivent pas.
En cas d’instabilité récidivante ou d’épaule
douloureuse chronique dans un contexte d’instabilité ou de
laxité ligamentaire,
et chez les patients très jeunes pratiquant un sport à risque,
une intervention chirurgicale peut être proposée.
L’arsenal chirurgical se résume essentiellement à
deux techniques :
La butée osseuse de Latarjet-Patte ;
La capsuloplastie antéro-inférieure de Bankart ;
Ces deux techniques ne doivent pas être opposées,
elles ont des bons résultats lorsque l’indication chirurgicale
est bien posée.
Aujourd’hui, la capsuloplastie se réalise de manière
courante sous arthroscopie alors que le Latarjet se fait en « mini-open »
le plus souvent et pour certains chirurgiens expérimentés
sous arthroscopie.
La technique choisie dépend du patient (âge), du sport pratiqué
(contact, armé-contré) et du niveau, de l’existence
d'une hyperlaxité antérieure ou inférieure, des lésions
osseuses associées (glène et/ou tête humérale)
et d’éventuels autres facteurs chirurgicaux.
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L’intervention
se pratique sous anesthésie générale associée
à une technique d'analgésie loco-régionale (bloc
inter-scalénique).
Des antalgiques par voie générale sont également
administrés pour la prise en charge de la douleur post-opératoire.
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Risques
En
dehors des risques inhérents à toute chirurgie (hématome,
neuro-algodystrophie), on retrouve dans les complications:
l’échec et les raideurs postopératoires. L’échec
se caractérise par une récidive d’un épisode
instable,
le plus souvent dans les deux années qui suivent l’intervention.
Les raideurs postopératoires nécessitent un programme de
rééducation prolongé.
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Suites
opératoires
L’hospitalisation
est très courte dans les deux cas.
Le patient est hospitalisé la veille de l’intervention et sort
de la clinique le lendemain matin.
Des mouvements d’auto-réeducation sont, doivent être
expliqués par l’équipe de kinésithérapeute
de l’établissement
et doivent être pratiqués quotidiennement par le patient.
Il est immobilisé par une écharpe coude au corps posée
au bloc. |
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Une
prescription d’antalgiques de classe 1 et de soins à domicile
par une infirmière accompagne la sortie.
Il s’habille et prend des douches normalement le jour de sa sortie.
Un arrêt de travail d’un mois est prescrit jusqu’à
la visite de contrôle.
Il est autorisé à enlever son écharpe dans la journée
si il n’est pas algique.
Il doit la conserver la nuit.
La consultation de contrôle à un mois avec le chirurgien
permet de vérifier la décroissance des douleurs,
la qualité des cicatrices, l’absence de raideur anormale.
Un programme de rééducation de quelques semaines est prescrit
au rythme de trois séances par semaine.
Les patients sont ensuite revus en consultation toutes les six semaines
pour apprécier l’évolution.
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Résultats
Les stabilisations
gléno-humérales ont d’excellents résultats
à condition de bien sélectionner les patients pour chacune
des indications (les taux de récidives fluctuent entre 2 et 8%
en fonction des lésions pré-opératoires et des techniques
choisies). |
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