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TENDINOPATHIE
DE LA COIFFE DES ROTATEURS
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Pathologie
L’articulation
de l’épaule permet au membre supérieur de se mobiliser
dans les différents plans de l’espace.
Cette articulation est en réalité composée de plusieurs
articulations dont la principale est l’articulation gléno-humérale
entre la tête de l’humérus et la surface articulaire
de l’omoplate : la glène.
Plusieurs muscles motorisent l’articulation de l’épaule.
Les principaux sont le muscle deltoïde
et les muscles de la coiffe des rotateurs.
Ce dernier groupe est constitué de quatre muscles (subscapularis,
supra et infraspinatus, teres minor) qui s’insèrent par l’intermédiaire
de tendons (les tendons de la coiffe des rotateurs) sur les tubérosités
de la tête humérale (petite et grande tubérosité).
Ces tendons peuvent être inflammatoire suite à une prédisposition
anatomique ou constitutionnelle, à des traumatismes chroniques
répétés (activités professionnelles, sportives…),
à un épisode aigu accidentel.
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Cette inflammation
est responsable de douleurs et/ou de raideur.
Un examen clinique complet et un bilan d’imagerie adapté
permettront d’établir un diagnostic précis.
En particulier, d’éliminer d’autres pathologies de
l’épaule (rupture de la coiffe des rotateurs, tendinopathie
calcifiante..)
pouvant simuler une tendinopathie chronique.
La radiographie de profil (incidence de Lamy) permettra d’apprécier
l’agressivité de l’acromion sur les tendons sous jacents.
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Prise
en charge thérapeutique
La plupart du
temps, la prise en charge est médicale et fonctionnelle.
Les antalgiques, anti-inflammatoires sont souvent associés à
un traitement fonctionnel par un kinésithérapeute.
La récupération se fait en quelques semaines et nécessite
parfois l’arrêt des activités professionnelles.
En cas d’inefficacité, une infiltration sous-acromiale de
corticoïde (Altim) sera effectuée.
Elle pourra être renouvelée si nécessaire. |
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Après un
minimum de six mois de prise en charge médicale et fonctionnelle
bien conduite
et en l’absence de résultat significatif, une acromioplastie
arthroscopique pourra être proposée.
Une ténotomie du long biceps en cas de tendinite et/ou une résection
acromio-claviculaire pourront lui être associée si nécessaire.
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Suites
opératoires
Le patient
est hospitalisé la veille de l’intervention et sort de la clinique
le lendemain matin.
Des mouvements d’auto-réeducation lui sont expliqués
par l’équipe de kinésithérapeute de l’établissement
et devront être pratiqués quotidiennement par le patient.
Il est immobilisé par une écharpe coude au corps qui lui a
été posé au bloc.
Une prescription d’antalgiques de classe 1 et de soins à domicile
par une infirmière accompagne sa sortie.
Il s’habille et prend des douches normalement le jour de sa sortie.
Un arrêt de travail d’un mois est prescrit jusqu’à
la visite de contrôle.
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Il
est autorisé à enlever son écharpe dans la journée
si il n’est pas algique. Il doit la conserver la nuit.
La consultation de contrôle à un mois avec le chirurgien
permet de vérifier la décroissance des douleurs,
la qualité des cicatrices, l’absence de raideur anormale.
Un programme de rééducation de quelques semaines est prescrit
au rythme de trois séances par semaine.
Les patients sont ensuite revus en consultation toutes les six semaines
pour apprécier l’évolution.
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Résultats
L’acromioplastie arthroscopique est un geste chirurgical
courant pour un chirurgien spécialiste de l’épaule.
Les différentes séries publiées confirment les excellents
résultats obtenus grâce à cette technique
qui ne sera envisagée qu’après un traitement médicale
et fonctionnel bien conduit.
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